
C’est que « la voix de l’eau » n’a jamais rien fait en faveur de la reconnaissance du droit à l’eau. Lors du précédent Forum mondial de l’eau, à Istanbul en 2009, elle a, une fois encore, loupé l’occasion alors que la demande était déjà portée par une vingtaine d’Etats.
C’est que le Conseil mondial de l’eau représente l’alliance des multinationales de l’eau et des Etats les plus puissants, ceci expliquant peut-être cela ?
Le prochain Forum mondial de l’eau se présente comme « un forum des solutions », toujours les mêmes d’ailleurs, les solutions pour faire payer l’eau plus cher et par plus de gens dans le monde. Il sera question de garantir l’accès au service d’eau et de garantir l’accès au service d’assainissement. Bien sûr, il y a encore beaucoup à faire pour que l’accès soit effectif pour tous, y compris en France ! Ou pour que les tarifs soient tout simplement supportables pour les usagers. Mais le droit à l’eau, ce n’est pas que la consommation ! C’est la préservation de la ressource, aujourd’hui massivement polluée, c’est le droit à un environnement sain. C’est un patrimoine, c’est-à-dire toute une organisation sociale que le marché menace de dissoudre.
D’autres voix de l’eau vous le diront. Elles sont plurielles, plus frêles, elles chuchoteront peut-être, elles murmureront comme l’eau, mais si vous prêtez l’oreille, vous pourrez les entendre à Marseille aussi, dans le Forum alternatif mondial de l’eau.
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