COMMUNIQUÉ DE LA COORDINATION EAU ILE-DE-FRANCE
23 novembre 2010, 21h45
C’est un tournant dans la mobilisation citoyenne en faveur d’une gestion publique, transparente et écologique de l’eau, dans notre pays.
C’est sans doute la première fois qu’une action citoyenne de cette envergure et avec cette détermination se produit. A ceux qui croient les citoyens indifférents ou apathiques sur une question aussi essentielle pour la vie en société que l’eau, cette soirée apportera un salutaire démenti.
Cette action n’est pas le fruit du hasard, c’est la suite de plusieurs mois de sensibilisation sur les marchés, dans les rues, de signatures de pétition (près de mille signatures dans la seule ville de Bondy dont le maire socialiste est un fervent partisan …du retour au SEDIF), de réunions publiques, etc.
C’est la suite de plusieurs mois d’expertise citoyenne où tous les documents ont été décortiqués et publiés par les associations, dans les blogs. C’est la suite aussi d’une dynamique politique nouvelle qui voit des associations, des élus, des forces politiques diverses travailler main dans la main sur cette question.
Il faut arrêter de jouer avec l’eau !
C’est aussi un message très clair adressé au président et à la majorité socialiste de l’agglomération : il faut arrêter de jouer avec l’eau !
Une décision aussi importante ne peut pas se prendre en l’absence de tout débat démocratique, en l’absence des citoyens, sans convoquer la CCSPL, sans organiser de réunions publiques dans les villes comme l’agglomération s’étaient pourtant engagée à le faire dans le cahier des charges de l’audit qu’elle a commandé, sans débat dans les conseils municipaux.
Les conseillers communautaires ont reçu le volumineux dossier le 9 novembre pour se prononcer le 23 novembre.
C’est cette absence de démocratie qui a exaspéré les citoyens !
Il faut arrêter de jouer avec l’eau en racontant que le service public ne sera plus assuré le 1er janvier si Est Ensemble n’adhère pas au SEDIF ! De toute façon, Est Ensemble ne sera pas adhérente au SEDIF au 1er janvier, il y aura une période transitoire d’au moins trois mois.
Pourquoi ne pas la mettre à profit pour élaborer une nouvelle convention provisoire qui laisserait le temps de construire une alternative publique ?
Il faut arrêter de jouer avec l’eau en s’affirmant pour la gestion publique dans les discours et en retournant dans les faits au SEDIF, dans le giron de VEOLIA. Si c’est pour mieux en sortir dans deux ans, pourquoi y aller maintenant ?
L’heure du choix
Le président et la majorité socialiste de l’agglomération ont maintenant un choix à faire entre la politique de la force et la force de la politique. Du côté du passage en force, ils peuvent réunir à nouveau le conseil d’agglomération sous la protection de deux rangées de CRS et voter l’adhésion au SEDIF/VEOLIA.
Leurs électeurs, le peuple de gauche, se demanderaient néanmoins quel intérêt supérieur les motive.
A l’inverse, du côté de la responsabilité politique, ils peuvent renouer le fil d’un dialogue apaisé avec les citoyens, les associations, toutes les forces qui aspirent à une gestion publique et transparente de l’eau.
Nous leur tendons la main dans ce sens.
Nous sommes prêts à leur faire des propositions, à les aider à trouver une solution qui garantisse la continuité du service public en s’engageant dans la voie d’une gestion publique de l’eau.
La démocratie et l'intérêt des usagers l'emportera. Nous sommes sur la bonne voie ! Continuons ensemble !
RépondreSupprimerL'eau n'est pas un produit de consommation comme les autres. L'eau n'est pas une ressource mais qu'elle est un droit qui devrait faire partie de la charte des libertés humaines.
RépondreSupprimerOn ne devrait pas faire commerce avec un élément aussi vital !...!!
( http://www.evolutionnaire.fr )